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11 avril 2009

Statues et au-delà...(4)

6 avril 2009. Cimetière du Père-Lachaise. Le gisant de Victor Noir.

Victor Noir est plus connu aujourd'hui pour les pratiques "sexuelles" sur son gisant que pour ce qu'il fut vivant.
Ce journaliste a été assassiné à l'âge de 22 ans par le cousin de Napoléon III. Son enterrement fut l'occasion d'une manifestation monstre ( de 100 à 200 000 personnes) qui marqua pour certains historiens le début des événements qui conduisirent à la Commune de Paris.
Sur Victor Noir
Sur La Commune


20090406_6365ar


--@--

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Commentaires
E
veronique : merci pour cette appréciation :)
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V
Jolie série
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E
Nerilka : tu enrichis parfaitement cet article. Je ne connaissais pas cette chanson mais raison de plus pour s'intéresser aussi à ce que cet homme fut de son vivant.
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N
Il a même droit à une chanson... :)<br /> ---<br /> Victor Noir<br /> <br /> J'aime à perdre mes pas dans les allées crissantes<br /> Des cimetière repus de vieux morts fatigués<br /> Le silence parfait que parfois seul hante<br /> La pointe d'un soulier qui débusque un gravier<br /> <br /> Des morts au Père Lachaise il y en a tant et plus<br /> Bourgeois de l'au-delà au superbe manoir<br /> Ou simple locataire sous un remblais d'humus<br /> Moi j'ai mon préféré son nom est : Victor Noir<br /> <br /> Semblant s'être effondré sur sa pierre tombale<br /> Son gisant à jamais laisse aller son chapeau<br /> On voit sous la chemise la trace d'une balle<br /> On croit l'apercevoir murmurer quelque mots<br /> <br /> Ce garçon malchanceux à la moustache fine<br /> Aurait bien mérité de reposer en paix<br /> Mais c'était sans compter la gent féminine<br /> Qui du repos de l'homme est l'ennemi juré<br /> <br /> De lui je ne sais rien ou presque rien<br /> Sinon qu'il était beau, qu'il était jeune et qu'il est mort<br /> <br /> Amoureux du détail ou qui sait du modèle<br /> Le sculpteur rehaussa les plis du pantalon<br /> D'une virile bosse dont la taille était telle<br /> Qu'on ne parla plus que de ça dans les salons<br /> <br /> Des kyrielles de femmes vinrent bientôt se presser<br /> Se bousculant du coude pour enfin l'entrevoir<br /> Celles qui l'avaient connu sanglotaient il faut croire<br /> Que l'artiste n'avait en rien exagéré <br /> <br /> On ne sait trop sur quoi les croyances se fondent<br /> Certaines voulurent voir en ce membre un symbole<br /> Et décrétèrent malgré ceux qui les croyaient folles<br /> Qu'en adorant Victor elles seraient fécondes <br /> <br /> Le gisant depuis lors reçu bien des visites<br /> Dans la moiteur des nuits à la faveur de l'ombre<br /> Des femmes l'enfourchaient pour de somptueux coïts<br /> Et sur le froid métal jouissaient dans la pénombre<br /> <br /> De lui je ne sais rien ou presque rien<br /> Sinon qu'il était beau, qu'il était jeune et qu'il est mort<br /> <br /> Combien se sont pressées sur ses hanches d'airains<br /> Se sont écartelées sous la lune complice<br /> Combien de corps en liesse tordus creusant les reins<br /> Poursuivirent jusqu'à l'aube leur délicieux supplice<br /> <br /> Sur sa cuisse de bronze des filaments de nacre<br /> Semblent être le parcours de quelque petits gris<br /> Là où se sont frottées celle qui l'idolâtre<br /> Jamais nul ne verra rouille ni vert de gris.<br /> <br /> De lui je ne sais rien ou presque rien<br /> Sinon qu’il était beau, qu'il est mort et que je l'envie.<br /> <br /> <br /> Paroles : Eric Chantelauze<br /> Musique : Frédéric Norel
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