Bayeux et les photographes

Venu passer un week-end pour retrouver nos amis, j'ai été surpris agréablement de découvrir cette ville placée sous le signe de la photo.
Du 6 au 11 octobre 2008 s'est tenue la 15ème édition du prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre.
Une semaine plus tard, la ville en porte encore les traces.
Et bien sûr, j'ai essayé de les suivre.

Tout a commencé pour moi en allant visiter la célèbre tapisserie, déjà vue étant gamin.
Dans la cour du musée, sur la chapelle attenante, des photographies sont apposées.
Exposition d'un collectif de photographes, NOOR, dont Yuri Kozyrev, photographe trouvé sur mes sites russes.

Mais visite de la tapisserie en premier.

Lien historique entre la tapisserie contant les guerres de Guillaume pour conquérir le trône anglais et les photos des correspondants de guerre ?

J'abandonne donc mes amis quelques instants, voulant profiter de la lumière et découvrir cette exposition.
Retour vers la chapelle.

Personne dans la chapelle, sauf un gardien.

Jeux de la lumière à travers les vitraux. Silence. Tout incite à la réflexion à partir des photos exposées.

En sortant de l'exposition, mes amis étant au cinéma de la tapisserie, je décide de flâner et de regarder, le nez toujours en l'air.

Photo de Jim MCMILLAN

Première photo trouvée, dans ce qui est signalé comme un chemin piétonnier vers le centre ville. La chasse aux photos commence.
Photographies choisies par les lauréats passés du prix.

Photo de Georges GOBET

Jeu de piste, la curiosité éveillée, je recherche les prochaines.

Photo de James NACHTWEY

Photo de Luc DELAHAYE

La promenade continue à travers de vieux passages de la ville.

Photo de Karim SAHIB

Les photos sont disséminées ça et là, comme faisant partie du décor naturel.

Photo de Santiago LYON

Photo de James NACHTWEY, lauréat par 2 fois

Images violentes dans un paysage paisible...

Photo de Jaafar ASHTIYEH

Exposition des photos de Mahmud Hams, photographe palestinien travaillant pour l'AFP dans la bande de Gaza, dont il a interdiction de sortir par l'armée israélienne.

Exposition dans le bâtiment de l'association Le Radar, espace d'art actuel, où sont à la vente de nombreux tableaux et surtout une  artothèque réservée aux adhérents où peuvent être empruntées des œuvres magnifiques.

Au premier étage, une petite salle consacrée à un hommage à Philip Jones GRIFFITHS, reporter dans plus de 120 pays, président de l'agence Magnum pendant 5 ans et dont les photos (Vietnam Inc.) ont pesé lourd pour l'arrêt de la guerre au Vietnam. Disparu cette année.

Exposition multimédia

Ma quête continue... y compris le soir

Photo de Mahmud HAMS

Pour se terminer le lendemain, et je pense en avoir loupé.

Photo d'Eric BOUVET

Photo de Laurent VAN DER STOCKT

Petit plaisir pour moi que de vous faire partager ces instants de découverte et de contentement. Dieu qu'une ville est belle ainsi ouverte sur l'image !

Pour connaître les lauréats des prix 2008, cliquez ICI. Enfin, je vous invite vivement à prendre connaissance de l'article d'Anne GUION, ici, lauréate du prix pour la catégorie presse écrite. Il m'a bouleversé.

Mais Bayeux est aussi une magnifique ville d'histoire, je pense vous en montrer quelques facettes prochainement.

--@--

Comments

[Exigeant]

Dame : sincèrement ému quand votre cœur parle ainsi. Vous le savez, vous l'avez compris, mon plaisir de photographier est dans le partage. Donner à voir, à sourire, à méditer parfois mais donner ! Et je reçois tant en retour. Merci à vous.

[Exigeant]

Ju : je t'aime ma râleuse !

[Exigeant]

Tatiana : content que mon but soit atteint. J'ai passé de longs moments sur ton blog. Un enchantement !

[Exigeant]

Mouni : découverte pour moi aussi en arrivant à Bayeux. Mes amis, des photos, un temps superbe : tout était réuni pour en faire un excellent week-end !
A refaire donc l'an prochain pour la 16ème édition.

[Dame]

Je ne connais pas l'art de la photo (je le regrette), les ombres, les lumières... Je ne peux que laisser parler mon coeur, comme quand je regarde une oeuvre d'art.

Ce que je voie sur ces photos (les votres), c'est votre effort à NOUS faire plaisir... dans des lieux publics, ou à travers une jolie ville... Certaines photos de guerre sont difficiles à regarder... et vous, comme par enchantement, vous nous les faites accepter, parce que placées dans le contexte, non pas de la guerre, mais d'une découverte. Ce n'est plus "le choc des photos", mais le choix de l'oeil.